Certains de ces textes ont écrit nos frères catholiques romains ou athées.
Je présente mes excuses pour mon courage et pour mon amour. Nous les invitons avec amour à de connaître l'orthodoxie à travers les textes d'écrivains comme Placide Deseille (voir ici), Lev Gillet, Gabriel Bunge (voir ici), Jean-Claude Larchet, Alexander Schmemann, Jean Romanides (voir ici), Maria Skobtsova et d'autres.
Aussi, nous les invitons à des sites Web comme
Je présente mes excuses pour mon courage et pour mon amour. Nous les invitons avec amour à de connaître l'orthodoxie à travers les textes d'écrivains comme Placide Deseille (voir ici), Lev Gillet, Gabriel Bunge (voir ici), Jean-Claude Larchet, Alexander Schmemann, Jean Romanides (voir ici), Maria Skobtsova et d'autres.
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Saint Basile (g) et Saint Jean Chrysostome (d)
Portes saintes, Novgorod, vers 1475 ( à partir d'ici)
Portes saintes, Novgorod, vers 1475 ( à partir d'ici)
«... Encore aux IVe et Ve siècles, aux yeux des Pères de l’Église, l’appropriation privée est une usurpation et vient détruire un état originaire qui ignorait le tien et le mien. Cette propriété privée, enseignent-ils, ne sépare pas seulement les hommes entre eux ; elle les sépare également de Dieu en faisant disparaître cet état premier où rien n’était à personne parce que tout était à Dieu. À la rigueur, comme dans le judaïsme ancien et dans l’islam primitif, pouvait-on concevoir un droit de propriété limité à l’usus, et, qui plus est, limité par les nécessités de l'État ou du bien commun. Mais certainement pas ce droit de propriété, plus absolu encore que celui du droit romain, que des théologiens chrétiens, du XIe au XIIIe siècle [catholiques romains], allaient inventer...»
Philippe Simonnot, Le capitalisme, divin enfant du christianisme
Basile de Césarée, appelé également Basile le Grand, né en 329 et mort le 1er janvier 379 à Césarée, est l'un des principaux Pères de l'Église.
En 370, il devient évêque de Césarée. Son engagement pendant la famine, les institutions qu’il crée et qui portent son nom, la Basiliade, en ont fait l'un des précurseurs du christianisme social.
En 368 sévit une grande famine dans la région de Césarée. Basile prêche afin de favoriser la charité, et, ayant reçu l'héritage de sa mère défunte, décide de le donner aux pauvres, nourrissant les pauvres de sa ville, quelle que soit leur religion.
L'administration de son diocèse est marquée par un profond engagement social. Basile développe une véritable assistance publique. Il fonde dans chaque circonscription de son diocèse un hospice pour recevoir les pauvres et les malades. À Césarée, il construit un établissement complet, une petite ville, qui comprend au centre l'église, entourée d'un hospice de vieillards, un hôpital pour les malades, une hôtellerie pour les voyageurs et les pèlerins, des logements pour les gens de service, et des écoles pour les orphelins de la ville, le tout financé par l'Église. Cet ensemble est surnommé « Basiliade » en l'honneur de son fondateur.
Saint Basile évêque de Césarée en Cappadoce (v. 330-379): « Ne vous faites pas de trésor sur la terre »
Homélie sur la charité : PG 31, 266 – 267; 275
Pourquoi te tourmenter et faire tant d’efforts pour mettre ta richesse à l’abri derrière le mortier et les briques ? « Le bon renom l’emporte sur de grandes richesses. » (Pr 22,1) Tu aimes l’argent à cause de la considération qu’il te procure. Songe combien plus grande sera ta renommée si l’on peut t’appeler le père, le protecteur de milliers d’enfants, plutôt que de garder dans tes sacs des milliers de pièces d’or.
Que tu le veuilles ou non, tu devras bien un jour laisser là ton argent ; au contraire, la gloire de tout le bien que tu auras fait, tu l’emporteras avec toi jusque devant le souverain Maître, quand tout un peuple, se pressant pour te défendre auprès du juge commun, t’appellera des noms qui diront que tu l’as nourri, que tu l’as assisté, que tu as été bon.
Combien tu devrais être reconnaissant, heureux et fier de l’honneur qui t’est fait : ce n’est pas toi qui dois aller importuner les autres à leur porte, ce sont les autres qui se pressent à la tienne. Mais à ce moment tu t’assombris, tu deviens inabordable, tu fuis les rencontres de peur de devoir lâcher un peu de ce que tu gardes si jalousement. Et tu ne connais qu’un seul mot : « Je n’ai rien, je ne vous donnerai rien, car je suis pauvre.» Pauvre, tu l’es en réalité, et pauvre de tout bien : pauvre d’amour, pauvre de bonté, pauvre de confiance en Dieu, pauvre d’espérance éternelle.
La richesse existe pour être partagée (penseesociale.catholique.fr)
Saint Basile le Grand invite les riches à ouvrir les portes de leurs magasins et s’exclame : « Un grand fleuve se déverse, en mille canaux, sur le terrain fertile : ainsi, par mille voies, tu fais arriver la richesse dans les maisons des pauvres » (Saint Basile le Grand, Homilia in illud Lucae, Destruam horrea mea, 5). La richesse, explique saint Basile, est comme l’eau qui jaillit toujours plus pure de la fontaine si elle est fréquemment puisée, tandis qu’elle se putréfie si la fontaine demeure inutilisée (Saint Basile le Grand, Homilia in illud Lucae, Destruam horrea mea, 5).
Saint Grégoire le Grand (à partir d'ici)
Le riche, dira plus tard saint Grégoire le Grand, n’est qu’un administrateur de ce qu’il possède ; donner le nécessaire à celui qui en a besoin est une œuvre à accomplir avec humilité, car les biens n’appartiennent pas à celui qui les distribue. Celui qui garde les richesses pour lui n’est pas innocent ; les donner à ceux qui en ont besoin signifie payer une dette (Saint Grégoire le Grand, regula pastoralis, 3, 21).
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Saint Basile : HOMÉLIE CONTRE LES RICHES
Grégoire de Nazianze (fr.wikipedia.org)
Au cours d'une homélie concernant le mariage, Grégoire de Nazianze plaide pour des changements de la législation de l'adultère. L'adultère condamne alors uniquement les femmes, et Grégoire de Nazianze demande que le régime soit le même pour les hommesA 32. De même il demande que l'autorité parentale ne soit pas uniquement réservée à l'homme, mais qu'elle soit reconnue également aux femmes.
Jean Chrysostome (fr.wikipedia.org)
En 397, Nectaire, archevêque de Constantinople, perd la vie. Au terme d'une bataille de succession acharnée, l'empereur Arcadius choisit Jean. Il s'élève alors avec une grande force contre la corruption des mœurs et la vie licencieuse des grands, ce qui lui attire beaucoup de haines violentes. Il destitue les prêtres ou les évêques, qu'il juge indignes, parmi lesquels l'évêque d'Éphèse, et ramène de force à leur couvent les moines vagabonds.
S'il jouit au départ de la faveur du couple impérial, il s'attire rapidement l'inimitié des classes supérieures et des évêques par ses critiques sévères de leur mode de vie non conforme à l'idéal évangélique. Lorsque Jean ordonne le retour des reliques de saint Phocas, l'impératrice Eudoxie, épouse d'Arcadius, se charge en personne de porter la châsse à travers la ville, ce dont Jean la remercie ensuite vivement dans une homélie. En 399, son influence parvient à sauver, dans un premier temps, l'eunuque Flavius Eutropius, chambellan et favori de l'empereur, disgracié et réfugié dans la cathédrale, et qui avait pourtant été un temps parmi ses adversaires. Mais Flavius Eutropius est décapité peu après. Cependant, l'inimitié de la cour impériale va croissant. Jean finit par blesser vivement Eudoxie en lui reprochant l'accaparement d'une somme appartenant à la veuve Callitrope et des biens d'une autre veuve : il aurait comparé l'impératrice à l'infâme reine Jézabel de l'Ancien Testament.
En 402, Jean est mêlé à l'affaire de Théophile, patriarche d'Alexandrie, accusé publiquement de tyrannie et d'injustice par un groupe de moines égyptiens, accusés d'être disciples d'Origène. Ces derniers font appel à Jean, qui tente de se récuser, mais doit finalement accepter de présider un synode, convoqué par l'empereur, devant lequel Théophile est censé se présenter. Théophile engage alors la lutte contre son juge, en rassemblant tous les mécontents. Arrivant finalement à Constantinople en juin 403, Théophile est accompagné de vingt-neuf évêques égyptiens. L'affaire se retourne alors contre Jean : il est convoqué par ces évêques pour répondre des accusations formulées contre lui à un concile qui a lieu dans la villa du Chêne près de Chalcédoine. Jean est alors déposé et condamné, condamnation ratifiée par Flavius Arcadius.
Il est aussitôt rappelé à la demande de l'impératrice qui, à la suite d'un mystérieux accident - une fausse couche de l'impératrice - y voit un avertissement du Ciel. Cependant, les accusations reprennent contre lui. Quand la tension avec la cour est à son comble, Jean se montre peu diplomate, commençant un sermon par une allusion à Hérodiade réclamant la tête de Jean le Baptiste : « De nouveau Hérodiade est en démence. De nouveau elle danse. De nouveau elle réclame la tête de Jean sur un plat. » Finalement, il est une deuxième fois condamné et exilé à Cucusus, en Arménie. Il est remplacé au siège patriarcal le 26 juin 404 par un vieillard, Arsace, auquel succède très vite Atticus, un ennemi de Jean. Peu de temps après, Jean doit se réfugier au château d'Arabisse pour fuir une incursion des Isauriens. Cependant, sa renommée va grandissant. Devant l'afflux des visiteurs qui viennent à lui, il est exilé en 407, sur ordre impérial, à Pithyos, sur la mer Noire, aux confins de l'empire. Affaibli par la maladie, Jean meurt au cours du voyage près de Comana dans le Pont. Selon la tradition, ses derniers mots sont : « Gloire à Dieu en toutes choses » (« doxa to theo pantôn eneken »).
Sur le plan social
Prédicateur inlassable, commentateur infatigable de l'Évangile, Jean Chrysostome entrecroise en permanence deux thèmes : la gloire de Dieu et l'amour du prochain. S'il prêche sur le « sacrement de l'autel » (l'eucharistie), c'est pour continuer sur le « sacrement du frère » (l'expression est de lui), et sur la responsabilité des riches en faveur des plus pauvres. S'il parle du Christ ressuscitant, c'est pour souligner qu'il ressuscite « nu », et qu'à son exemple, il n'est nul besoin d'être enterré dans de luxueuses étoffes, les vendre pour soutenir les miséreux étant bien plus « intelligent »... Fidèle à ces lignes de conduite, il emploie l'argent reçu des dons ou même de la vente de trésors de l'église à la restauration ou la fondation d'hospices pour les malades ou les personnes sans ressources.
Saint Jean Chrysostome: Sur la richesse & la Pauvreté (orthodoxologie)
Devons-nous attendre des rois et princes de mettre fin aux inégalités entre riches et pauvres?
Aurions-nous besoin de soldats pour venir s'emparer de l'or du riche et pour le distribuer parmi ses voisins démunis?
Faut-il supplier l'empereur d'imposer aux riches une taxe si grande qu'elle les réduise au niveau des pauvres, et qu'ensuite on partage le produit de cette taxe entre tous?
L'égalité imposée par la force ne servirait à rien, et ferait beaucoup de mal. Ceux qui combinent en eux à la fois un coeur cruel et un esprit avisé parviendraient bientôt à trouver des façons de redevenir riches.
Pire encore, les riches, dont l'or aurait été pris se sentiraient amers et rancuniers, tandis que les pauvres qui auraient reçu la médaille d'or des mains de soldats, ne ressentiraient aucune gratitude, car aucune générosité n'aurait incité à faire ce don.
Loin d'apporter du bénéfice moral à la société, cela ferait effectivement du mal moralement
La justice matérielle ne peut pas être accomplie par la contrainte, un changement de cœur ne suivra pas. La seule façon d'obtenir une vraie justice est de changer d'abord le cœur des gens, et ensuite ils partageront joyeusement leurs richesses.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après http://gabrielsmessage.wordpress.com/st-chrysostom-on-wealth/
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SAINT JEAN CHRYSOSTOME L' ETHIQUE SOCIALE
LA DOCTRINE SOCIALE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME
Saint Père Paulin, Evêque de Nole (calendrier.egliseorthodoxe.com)
Le 22 Juin mémoire de notre Saint Père PAULIN, Evêque de NOLE
Notre Saint Père Paulin naquit à Bordeaux, vers 353, au sein d'une famille de la plus haute aristocratie romaine, qui possédait d'immenses domaines en Gaule, en Campanie et en Espagne. Il reçut une éducation raffinée auprès d'Ausone, le plus grand orateur de ce temps, et excella tant dans l'art poétique qu'il reste honoré comme l'un des plus grands poètes de la chrétienté latine. A peine parvenu à l'âge adulte, de hautes charges politiques lui furent confiées : il devint membre du Sénat, reçut la dignité de consul et même la charge de gouverneur de Campanie (380). Séjournant quelque temps en Espagne pour ses affaires, il y épousa la riche matrone Thérasia, puis revint s'établir sur ses terres d'Aquitaine, partageant son temps entre la gestion de ses affaires et les activités littéraires. La rencontre de Saint Victrice de Rouen (cf. 7 août) et de Saint Martin de Tours (cf. 11 nov.) qui le guérit d'une maladie à l'œil, ainsi qu'un pèlerinage au tombeau de Saint Félix à Nole, en Campanie, mais surtout la salutaire influence de Delphin, Evêque de Bordeaux, lui firent prendre conscience de la vanité de sa vie mondaine pour se tourner vers Dieu. Baptisé à Noël 389 par Delphin, il commença aussitôt à mener une vie ascétique et à se détacher des biens de ce monde.
Installé en Espagne pendant quatre années, il fut ordonné Prêtre contre son gré, à Barcelone, à la suite des pressions du peuple qui admirait ses vertus (393). Pendant ce séjour, la perte de son fils nouveau-né approfondit sa conversion et son renoncement au monde, et il commença à liquider sa fortune pour acquérir les biens célestes. « Moyennant toutes mes richesses, écrit-il, j'achetai le droit de porter ma croix; de tous mes biens terrestres, je payai l'espoir du ciel; car l'espérance et la foi valent mieux que les richesses de la chair ». Puis, rentrant en Aquitaine, il rendit la liberté à ses esclaves, ouvrit ses greniers aux pauvres et employa l'argent qu'il tirait de la vente de ses terres et de ses maisons au rachat des captifs et à l'assistance des déshérités. De là, il se rendit à Milan, où il rencontra Saint Ambroise (cf. 7 déc.) qu'il considérait comme son père spirituel, puis à Rome où l'admiration que lui portait un grand nombre pour sa conversion lui attira la jalousie de certains membres du haut clergé, et le pape lui-même le reçut froidement. Quant aux membres de l'aristocratie qui étaient restés païens, ils considéraient dette vie pénitente comme une extravagance et reprochaient à Paulin d'avoir privé l'Etat de ses services. Tandis que le saint était blâmé par tous les gens du siècle, il était loué par les hommes de Dieu : Saint Martin disait à son propos qu'il était presque le seul homme au monde à pratiquer tous les préceptes évangéliques, et Saint Jérôme lui écrivit pour lui prodiguer des conseils sur la vie ascétique.
Saint Paulin se retira alors à Nole, où il organisa, auprès de l'hospice qu'il avait fait construire pour les pèlerins pauvres lors de son premier pèlerinage, une communauté d'ascètes. Son épouse, avec laquelle il ne vivait depuis sa conversion que comme frère et soeur, s'installa à proximité et l'assistait dans toutes ses activités charitables. Dépouillé de tous ses biens, il portait un cilice de pénitent en poil de chameau, mangeait, le soir venu, un pain grossier agrémenté d'herbes et de légumes dans une vaisselle de terre, et s'adonnait avec ponctualité aux prières et aux hymnes, la nuit comme le jour. Chaque année, le 14 janvier, des foules de pèlerins venaient là pour célébrer la fête de Saint Félix dans la vaste basilique que Paulin avait fait ériger, avec un baptistère et de nombreux bâtiments pour assurer l'hospitalité. Mais la réputation de l'homme de Dieu attirait, elle aussi, tout autant les visiteurs, pieux aristocrates ou ascètes, comme Sainte Mélanie l'Ancienne et ensuite sa petite-fille Sainte Mélanie la Jeune. La retraite et la vie pénitente ne firent pas abandonner à Paulin son activité poétique, et il continuait d'entretenir une vaste correspondance avec les grands hommes d'Eglise de ce temps : notamment Saint Augustin, Saint Ambroise et Saint Sulpice Sévère, ainsi qu'avec de hauts personnages de Gaule et de Rome auxquels il inspirait les vertus évangéliques.
En 409, il fut çonsacré Evêque de Nole et dut remplir sa charge dans une période particulièrement troublée. L'année suivante, à la suite de la prise de Rome. les barbares pénétrèrent à Nole et arrêtèrent le Saint Evêque qui, confirmé par une apparition de Saint Félix, leur fit face courageusement. En prison, il éleva cette prière : « Seigneur, que je ne sois torturé ni pour mon or ni pour mon argent, car où sont tous mes biens Tu le sais. » On raconte qu'il se serait même livré en esclave aux barbares pour racheter le jeune fils d'une pauvre veuve". Résumant son activité de pasteur, son biographe écrit : « Il n'affecta pas de se faire craindre, mais il s'étudia à se faire aimer de tout le monde. Comme il n'était pas touché des injures qu'on lui faisait, rien n'était capable de le mettre en colère. Il ne séparait jamais la miséricorde de la justice, et s'il était obligé de châtier, il le faisait comme un père qui éduque. Sa vie était l'exemple de toutes les bonnes oeuvres et son accueil le soulagement de tous les éprouvés. Personne n'était éloigné de lui sans désirer s'en approcher, et personne n'avait le bonheur de lui parler sans souhaiter ne plus jamais se séparer de lui ». Les empereurs mêmes le tenaient en si haute considération qu'ils le convoquèrent à un concile tenu à Ravenne, pour qu'il tranche entre les deux prétendants à la succession du pape Zosime (419).
Les derniers jours du bienheureux étant arrivés, alors qu'il se trouvait atteint d'une violente maladie au côté, Saint Janvier et Saint Martin lui apparurent pour lui annoncer que sa délivrance était proche. Il célébra la Sainte Liturgie, sur un autel dressé près de son lit, avec deux Evêques qui étaient venus le visiter, et appela à la communion tous les pénitents qu'il en avait écartés, puis il adressa une fervente prière à Dieu, les mains tendues vers le ciel. Grâce à de l'argent providentiellement apporté par un prêtre, il fit ensuite rembourser la dette qu'il avait contractée pour faire confectionner des vêtements aux pauvres, puis, après avoir dit adieu à son Clergé en prononçant des voeux de paix, il remit son âme au Seigneur, dans la nuit du 22 juin 431. Ses précieuses Reliques reposent aujourd'hui dans la Cathédrale de Nole.
1). Cet épisode, narré par St. Grégoire le Grand, se rapporte vraisembablement à son successeur, nommé aussi Paulin, car les Vandales qui y sont mentionnés ne pénétrèrent en Campanie que vers 455, quatorze ans après la mort de notre Saint.
Saint Jean le Miséricordieux, patriarche d'Alexandrie (calendrier.egliseorthodoxe.com)
Le 12 novembre, mémoire de notre Père dans les Saints JEAN le MISÉRICORDIEUX, Archevêque d'Alexandrie
Saint Jean était le rejeton d'une illustre famille d'Amathonte en Chypre. Sous la pression de ses parents, il se maria et eut plusieurs enfants qui, par la volonté de Dieu, moururent en bas âge, en même temps que son épouse. Voyant dans cette douloureuse privation l'occasion de se libérer de tous les soucis du monde, il se consacra complètement à Dieu. En 610, il fut consacré Patriarche de l'Eglise d'Alexandrie, sous le nom de Jean V. Le jour même, il réunit tout le Clergé et tout le personnel de la riche Métropole d'Egypte et les envoya faire le recensement exact de ceux qu'il appelait ses maîtres: c'est à dire les pauvres et les mendiants que Dieu place auprès de nous pour que nous gagnions le Royaume des Cieux en leur faisant l'aumône. Comme on en avait trouvé plus de 7 500, il commanda qu'on leur donne chaque jour la nourriture et le couvert qui leur étaient nécessaires.
Il disait souvent à Dieu dans sa prière : « Nous verrons bien, Seigneur, lequel de nous deux sera victorieux dans ce combat : ou Toi en me faisant toujours du bien, ou moi, en ne cessant pas de le distribuer aux pauvres. Car je reconnais n'avoir rien que je ne tienne de Ta miséricorde.et que c'est elle qui soutient ma vie ».
De fait, la miséricorde du Saint à l'égard des pauvres était inépuisable ; ses aumônes étaient abondantes comme les eaux du Nil qui couvrent périodiquement les terres d'Egypte pour les rendre fertiles. C'est pourquoi il reçut le surnom de Miséricordieux, à l'image du Christ, son maître, qui est la source de toute miséricorde. Il ne pouvait pas voir un pauvre ou un affligé s'approcher de lui sans pleurer abondamment et sans prendre sur lui sa peine. Il donnait sans compter, en puisant dans le trésor de l'Eglise. Comme le Christ l'a enseigné (Lue 6:35), il donnait sans faire aucune distinction entre les bons et les méchants, les dignes ou les indignes. Un jour, un pauvre qui avait déjà reçu de lui l'aumône, se présenta trois autres fois au Saint, en se camouflant sous des déguisements différents. Comme on le faisait remarquer à Jean, celui-ci ordonna qu'on lui donne le double, en disant : « C'est peut-être Jésus, mon Sauveur, qui vient à dessein de me tenter ? » Or, plus il répandait l'aumône, sans se soucier de la quantité ou de ce que sera le lendemain, plus Dieu multipliait les donations adressées à l'Eglise ; si bien que le peuple était confirmé dans cette promesse du Sauveur : « Ne vous inquiétez pas pour votre existence de ce que vous aurez à manger ou de ce que vous aurez à boire, ni pour votre corps de ce que vous aurez pour vêtement ( ... ) Cherchez en premier lieu le Royaume de Dieu et Sa justice et tout cela vous sera donné en plus» (Mat. 6). Un des Clercs chargé des aumônes (nommés aumôniers) n'avait donné à un riche dans le besoin qu'un tiers de la véritable fortune que le Saint lui avait ordonnée de distribuer, jugeant qu'il était irraisonnable de vider le trésor pour un seul. Mais il se vit confondu par Jean qui lui révéla qu'une noble femme, ayant résolu de faire une importante donation à l'Eglise, n'avait finalement donné que le tiers de la somme prévue.
Lorsqu'en 614, les Perses envahirent la province de Syrie et prirent de manière sanglante la ville de Jérusalem, un grand nombre de réfugiés afflua vers Alexandrie. Saint Jean les reçut comme ses frères, les consola, fit construire des hôpitaux et de grandes hôtelleries, et épuisa toutes les ressources de l'Eglise pour les nourrir et leur donner quelque argent. En même temps, il fit envoyer en Palestine des navires chargés de grains et de vivres, et des ouvriers pour reconstruire les églises détruites. Lui même visitait les malades et les nécessiteux, et leur montrait en sa personne un reflet de la présence du Christ. Lorsqu'on voulait le remercier de ses bienfaits, il interrompait soudain son interlocuteur en disant : « Tais-toi, mon frère, car je n'ai pas encore répandu mon sang pour toi, ainsi que le Seigneur le demande ! » Tous les mercredis et les samedis, il se tenait à la porte de son église et attendait qu'on vienne s'adresser à lui, pour trancher les différends et réconcilier les ennemis. Jamais on ne l'entendait prononcer une parole vaine ou condamner qui que ce soit, même devant les preuves les plus évidentes du péché. Il ne voyait en effet que le bien ou les bonnes intentions, supposait que ces pécheurs avaient fait pénitence en secret et se gardait bien de s'approprier le jugement qui appartient à Dieu seul. Il remerciait ceux qui le calomniaient ou l'injuriaient pour lui avoir rappelé ses péchés, et leur faisait donner de plus grandes aumônes qu'aux autres. Pour corriger les pécheurs, les orgueilleux ou les durs de cœur, le Saint Patriarche s'adressait toujours à eux en s'attribuant les péchés qu'il voulait reprendre et en leur demandant de prier pour qu'il s'en repente. Il exhortait avec patience ses fidèles à l'humilité et au repentir, en leur rappelant les merveilles que Dieu a faites pour nous en créant le monde, en envoyant son propre Fils pour nous sauver et en prenant patience devant nos innombrables fautes. Mais plus que par la parole, il préférait transmettre l'Enseignement de la Sainte Ecriture par ses propres actes, comme les Prophètes. Ainsi, un dimanche, alors qu'il célébrait la Divine Liturgie dans la cathédrale, entouré de son Clergé et de tout le peuple, le Patriarche s'arrêta soudain avant de prononcer les paroles de la consécration, il demanda au Diacre de répéter les litanies et envoya chercher un des Clercs de son Eglise, qui lui portait rancune et ne s'était pas présenté à l'église. Lorsque ce dernier arriva, l'Evêque se prosterna devant lui avec larmes et lui demanda pardon. Ce n'est qu'après s'être réconcilié avec lui et l'avoir embrassé, qu'il remonta à l'Autel et continua la célébration, ayant appliqué à la lettre le précepte du Seigneur (Mat. 5:23).
Bien qu'il ait été marié, Saint Jean aimait les moines et les dépassait dans l'austérité de la vie. Il avait réuni près de sa cathédrale deux communautés monastiques et se chargeait de leur entretien. En échange, il leur avait demandé de prier pour lui et pour l'Eglise pendant les Offices qu'ils célébraient, et de prier pour leur propre salut tout le reste du temps dans leurs cellules, dégagés de tout souci grâce à la sollicitude du Patriarche. Il habitait un riche palais, mais ne possédait rien en propre. Sa cellule était dépourvue de tout confort; c'est pourquoi un notable de la ville lui offrit un jour une luxueuse couverture. La nuit suivante, le Saint ne put trouver le repos et ne cessait de se condamner en pensant que tant de pauvres souffraient du froid et de la faim à sa porte, alors que lui s'entourait d'un tel luxe. Le lendemain, il la fit vendre et en distribua le produit. Or, son bienfaiteur vint à retrouver son cadeau à l'étalage du marchand. Il la racheta et contraignit Jean à l'accepter. Mais celui-ci la vendit à nouveau pour faire l'aumône. Comme ni l'un ni l'autre ne voulait céder, l'objet circula ainsi un grand nombre de fois entre leurs mains; et ce fut pour Jean l'occasion de contraindre indirectement ce riche à distribuer une grande fortune aux indigents.
Sa charité et son extrême humilité ne l'empêchaient pas cependant de se montrer ferme à l'égard des hérétiques monophysites. Il les aimait et répandait pour eux ses bienfaits, mais il restait strict pour condamner leurs erreurs et interdire aux Orthodoxes toute participation à leur culte et à leurs prières.
Lorsque la famine et les épidémies ravagèrent la ville, le Saint se montra le premier à assister les malades et à enterrer les morts. Il exhortait ses fidèles à prier assidûment pour les défunts et prenait occasion de ces malheurs pour leur rappeler la fragilité de notre vie et l'urgence qu'il y a à faire pénitence. Quelques années après la prise de Jérusalem, Alexandrie fut à son tour menacée par les Perses. C'est pourquoi, à la demande du gouverneur d'Egypte Nicétas, Jean retourna à Chypre, où il mourut à l'âge de 64 ans (en 619), en rendant grâces à Dieu de ne rien lui avoir laissé des si grandes richesses dont il avait été constitué l'intendant au profit des pauvres. Un peu avant son trépas, il vit lui apparaître la même noble vierge qu'il avait déjà vue à l'âge de quinze ans, et qui lui avait dit alors être la Miséricorde en personne qui a incité le Christ à s'incarner pour notre salut; et lui avait promis de lui ouvrir le Royaume des Cieux. Quelque temps après sa mort, une huile parfumée (myron) coula du corps du Saint Hiérarque pour la joie et la consolation des fidèles.
Saint Jean le Miséricordieux, patriarche d'Alexandrie (moinillon au quotidien)
C'est sans doute une des plus belles vies de saints qui ait été écrite.
Pour la fête, aujourd'hui, de saint Jean le Miséricordieux, patriarche d'Alexandrie, voici un texte à lire : il nous montre toute la richesse du christianisme véritable.
Cliquer sur l'image ou voir le texte (PDF) en annexe.
(source : vie_de_saint_jean_le_misericordieux)
Saint Philarète le Miséricordieux (http://cosaque.over-blog.net - photo à partir d'ici)
Le Juste Philarète le Miséricordieux, le fils de George et Anna, a été soulevé dans la piété et la crainte de Dieu. Il a vécu au cours du huitième siècle dans le village d'Amneia dans le quartier Paphlagonien de l'Asie Mineure. Sa femme, Theoseba, était issu d'une famille riche et illustre, et ils eurent trois enfants: un fils, John, et ses filles Hypatie et Evanthia.
Philarète était un dignitaire riche et illustre, mais il ne doit pas accumuler sa richesse. Sachant que beaucoup de gens souffraient de la pauvreté, il se rappela les paroles du Sauveur sur la crainte du Jugement Dernier et à propos de "Ces petits» (Mat. 25 : 40) ; Paul l'Apôtre nous rappelle que nous ne prendrons rien avec nous de ce monde (1 Tim. 6 : 7), et l'affirmation du Roi David que les justes ne seraient pas abandonnés (Psa. 36/37 : 25). Philarète, dont le nom signifie "ami de la vertu», était célèbre pour son amour pour les pauvres.
Un jour, des Ismaélites [Les Arabes] ont attaqués la Paphlagonie, dévastant la terre et le pillage de la succession de Philarète. Il ne restait plus que deux bœufs, un âne, une vache avec son veau, quelques ruches, et la maison. Mais il a aussi les partager avec les pauvres. Sa femme lui reproche d'être insensible et indifférent pour sa propre famille. Légèrement, mais fermement qu'il a enduré les reproches de sa femme et les railleries de ses enfants. «J'ai caché les richesses et trésors,» at-il dit à sa famille, «tant qu'il serait assez pour vous nourrir et vêtir vous, même si vous avez vécu une centaine d'années sans travailler."
Les cadeaux Le saint a toujours bonne pour le destinataire. Celui qui a reçu quoi que ce soit de lui constaté que le don permettrait de multiplier, et que cette personne allait devenir riche. Sachant cela, un certain homme est venu à St Philarète demander pour un veau de sorte qu'il puisse commencer un troupeau. La vache a raté sa mollet et se mit à beugler. Theoseba dit à son mari, "Vous n'avez pas pitié de nous, vous l'homme sans merci, mais ne vous sentez désolé pour la vache? Vous avez séparait son de son veau." Le saint fait l'éloge de sa femme, et a convenu qu'il n'était pas juste de séparer la vache et le veau. Par conséquent, il a appelé le pauvre homme à qui il avait donné le veau et lui dit de prendre la vache ainsi.
Cette année-là il y avait une famine, de sorte St Philarète a pris l'âne et partit pour emprunter six boisseaux de blé à partir d'un de ses amis. Quand il rentra chez lui, un pauvre homme lui a demandé un peu de blé, disait-il à sa femme à donner à l'homme le boisseau. Theoseba dit, "Vous devez d'abord donner un boisseau à chacun de nous dans la famille, alors vous pouvez donner le reste que vous choisissez." Philarète a ensuite donné l'homme deux boisseaux de blé. Theoseba dit ironiquement, «Donnez-lui la moitié de la charge afin que vous puissiez les partager." Le saint mesuré le boisseau troisième et le donna à l'homme. Puis Theoseba dit: «Pourquoi ne pas vous lui donnez le sac, aussi, afin qu'il puisse la porter?" Il lui donna le sac. La femme exaspérée dit: «Juste pour moi, malgré, pourquoi ne pas lui donner tout le blé." St Philarète a fait.
Maintenant l'homme était incapable de soulever les six boisseaux de blé, de sorte Theoseba dit à son mari de lui donner l'âne pour qu'il puisse réaliser la maison de blé. Bénédiction de sa femme, Philarète a donné l'âne à l'homme, qui est rentré chez réjouissance. Theoseba et les enfants pleuraient parce qu'ils avaient faim.
Le Seigneur récompensé Philarète pour sa générosité: quand la dernière mesure de blé a été cédé, un vieil ami lui a envoyé quarante boisseaux. Theoseba gardé la plupart du blé pour elle et les enfants, et le saint a donné retranchera sa part pour les pauvres et n'avait plus rien. Lorsque sa femme et ses enfants mangeaient, il irait à eux et ils lui ont donné un peu de nourriture. Theoseba grommela en disant: «Combien de temps allez-vous garder ce trésor de la vôtre cachés? Sortez afin que nous puissions acheter de la nourriture avec lui."
Pendant ce temps, l'impératrice byzantine Irène (797-802) a été la recherche d'une épouse pour son fils, le futur empereur Constantin Porphyrogenitos (780-797). Par conséquent, les émissaires ont été envoyés dans tout l'Empire de trouver une fille convenable, et les émissaires venus Amneia.
Lorsque Philarète et Theoseba appris que ces invités les plus illustres étaient à visiter leur maison, Philarète était très heureux, mais Theoseba était triste, car ils n'ont pas assez de nourriture. Mais Philarète dit à sa femme pour allumer le feu et à décorer leur maison. Leurs voisins, sachant que les envoyés impériaux étaient attendus, a tout ce qu'il faut pour une fête riche.
Les envoyés ont été impressionnés par les filles du saint et petites-filles. Voyant leur beauté, leur maintien, leurs vêtements, et leurs qualités admirables, les envoyés ont convenu que la petite-fille Philarète », Maria était exactement ce qu'ils cherchaient. Cette Maria a dépassé toutes ses rivales dans la qualité et la modestie et même devint l'épouse de Constantin, et l'empereur récompensé Philarète.
Ainsi la gloire et la richesse retourné à Philarète. Mais tout comme avant, cet amant sacré de l'aumône pauvres généreusement distribués et a fourni une fête pour les pauvres. Lui et sa famille leur a servi lors du repas. Tout le monde a été étonné de son humilité et lui dit: ". Il s'agit d'un homme de Dieu, un vrai disciple du Christ"
Il a ordonné à un serviteur de prendre trois sacs et remplir un avec l'or, l'un avec de l'argent, et l'autre avec des pièces de cuivre. Quand un mendiant s'approcha, Philarète ordonna à son serviteur de mettre en avant un des sacs, selon la providence de Dieu serait peut ordonner. Puis il la main dans le sac et donner à chaque personne, autant que Dieu a voulu.
St Philarète a refusé de porter de beaux vêtements, il ne voulut accepter aucune rang impérial. Il a dit qu'il était assez pour lui d'être appelé le grand-père de l'impératrice. Le saint a atteint quatre-vingt dix ans et a su sa fin approchait. Il est allé à l'Rodolpheia ("Le Jugement") monastère de Constantinople. Il a donné un peu d'or à l'abbesse et lui demanda de lui permettre d'y être enterré, en disant qu'il serait de cette vie en dix jours.
Il rentra chez lui et est tombé malade. Le dixième jour, il convoqua sa famille, il les exhorta à imiter son amour pour les pauvres, s'ils voulaient le salut. Puis il s'endormit dans le Seigneur. Il mourut en l'an 792 et a été enterré dans le monastère Jugement Rodolpheia à Constantinople.
L'apparition d'un miracle après sa mort a confirmé la sainteté de Philarète Justes. Comme ils portaient le corps du saint dans le cimetière, un certain homme, possédé par le diable, a suivi le cortège funèbre et a essayé de renverser le cercueil. Quand ils arrivèrent à la tombe, le diable a jeté l'homme sur le sol et sortit de lui. Plusieurs autres miracles et de guérisons ont également eu lieu sur la tombe du saint.
Après la mort du juste Philarète, son épouse a travaillé Theoseba à restaurer les monastères et les églises dévastées au cours d'une invasion barbare.
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