UNE PERSPECTIVE ORTHODOXE DE LA FEMME CHRETIENNE DANS LE MONDE ET DANS L’EGLISE.
(Ce texte a été composé par une jeune femme du diocèse orthodoxe de Madagascar et des Mascareignes)
Foto d'ici (Maison St. Tabitha, dans le bidonville de Kibera, Kenya)
L’Eglise orthodoxe appelle les hommes et les femmes à se détourner des conceptions erronées portées par la société et à se tourner en vue de la déification et l’union avec Dieu par la grâce du Christ.
Examinons selon le point de vue orthodoxe le rôle de la femme dans l’Eglise, comme l’ont enseigné les Pères de l’Église ainsi que par l’exemple donné par une multitude de saintes femmes.
En tant que chrétiens orthodoxes notre objectif commun est que nous reflétions dans la société à la mesure de ce qui nous est possible, une image du Divin, de la sainteté. Dieu créa la femme en lui conférant deux puissants symboles de la sainteté – la pureté de la jeune fille et la fécondité de la maternité. Ces deux idéaux féminins de la pureté et de la fécondité élèvent et affinent l’humanité tout entière et sont glorieusement synthétisées dans la Mère de Dieu – la Nouvelle Eve, qui brille comme le diamant de la Création vers laquelle les femmes qui sont mariées ou non mariées centrent leurs vies.
Cela montre que l’âme féminine est tellement plus proche des sources de la création spirituelle que même des personnages masculins importants dans l’Église vont utiliser comme St. Paul l’image de la maternité dans son ministère : «Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous» (Ga 4:19).
Plus la civilisation se sécularise et plus les femmes sentent qu’elles doivent se détacher de ce qui est vraiment féminin. Tandis que la société met de moins en moins l’accent sur la cellule familiale, en mutilant ainsi la vision de ce que Dieu voulait quand Il créa la femme – l’Eglise exalte la femme comme celle étant celle qui enfante, (l’Eglise) élève sa nature et souligne son rôle social unique et sacré.
Cela ne signifie pas cependant que l’Eglise réduit les femmes à être les seules à assurer l’éducation (des enfants) dans la famille et que c’est à elles seules à accomplir toutes les tâches domestiques. Il est clairement dit que Dieu a créé Eve pour Adam afin d’être une aide et une personne qui soit son semblable. (Ils se doivent) d’être deux personnes en communion pour s’entraider dans leur cheminement vers le salut.
Le divin Chrysostome parle en outre sur la nécessité du respect mutuel permanent entre les époux, l’amour et l’égalité des droits et des devoirs. Pour cela, la famille doit être sacro-sainte – ce qui signifie que les hommes et les femmes doivent veiller ensemble sur leur foyer. Cela n’est pas un dénigrement de l’homme ni de la femme, mais un appel à chacun en vue de buts spirituels.
Souvent, l’épître de saint Paul aux Ephésiens dans laquelle il demande aux femmes d’obéir à leurs maris est mal interprétée. » Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. » (Eph. 5:24). Il n’y a rien ici qui suggère que la femme (doit être) opprimée dans le mariage pas plus que l’on pourrait décrire l’Eglise comme opprimée dans sa relation avec le Christ.
St. Augustin note également que la femme a été créée de manière à ce qu’elle ne soit pas supérieure à l’homme, ni non plus à être son esclave. Le saint dans son exposé montre que Dieu n’a pas créé la femme à partir des os de la tête de l’homme ni des os du pied de l’homme, mais à partir des os de son côté soulignant ainsi l’égalité de l’homme et de la femme devant Dieu.
Foto d'ici: "Je salue les braves femmes de la communauté Orthodoxe de Côte d'Ivoire..."
La femme du point de vue orthodoxe n’est donc pas subordonnée à l’homme. Quand une femme adopte avec amour tous les aspects de la vie de famille dans le cadre d’une vie en l’Église, ce qui entraîne une vie spirituellement enrichissante aussi bien à l’intérieur de sa famille que dans la société, alors elle peut transformer son foyer en havre de vertu chrétienne. C’est cette sorte de femme qui existe dans l’Eglise et qui constitue « le sel et le levain de la piété » (Matt 5:13) et (Gal 5: 9).
Il faut mentionner que la tradition chrétienne morale n’a jamais interdit aux femmes de travailler dans le monde et à l’extérieur de la maison. Beaucoup de femmes aujourd’hui n’ont pas d’autre choix que de travailler pour elles-mêmes et pour leurs familles. En fait, nous avons de nombreux exemples de femmes saintes qui ont effectué toutes sortes de travaux : elles s’occupaient des malades et de ceux qui sont dans la misère (Ste.Philothée), ont construit et monastères (Sainte-Hélène), ont gouverné des pays (Ste.Theodora l’Impératrice) et ont évangélisé des peuples (Ste.Nina).
L’idéal chrétien ne disparaît pas parce que les femmes travaillent, soit à la suite d’un appel spécial (ou d’un talent) que Dieu leur a donné, ou par nécessité. L’idéal est perdu lorsque nous évitons d’avoir des enfants afin de privilégier la carrière professionnelle, ou bien lorsque l’on place son intérêt propre au-dessus du sens du service et lorsque l’on préfère ce qui est du monde à ce qui est de Dieu.
Foto d'ici (Quelques saintes femmes orthodoxes)
Voyons maintenant la position de l’Eglise sur la femme et son ministère dans l’Église. Nous voyons que l’église primitive a nommé des diaconesses pour le service, en particulier dans l’administration des sacrements aux femmes et aux filles et afin de les préparer au baptême. Ste. Phoebe était l’une des premières à être nommée comme diaconesse et elle offrit de l’aide pour les femmes dans les lieux où les hommes n’étaient pas autorisés (par exemple, les prisons, les hospices pour les femmes, les maisons isolées pour les femmes malades ou âgées). Nous ne devons pas oublier que l’église primitive était sous la domination romaine et était soumise à la loi de l’Empire qui interdisait à tout homme sous aucun prétexte d’entrer dans une maison où vivaient des femmes célibataires. Il y avait donc un besoin évident de femmes pieuses célibataires ou de veuves pieuses pour remplir les fonctions de diaconesse dans l’Église.
Evidemment de telles circonstances et besoins n’existent plus aujourd’hui dans l’Église et d’ailleurs la consécration des diaconesses a cessé après le 11ème siècle.
Aujourd’hui, les femmes sont appelées à servir dans tous les domaines de la pastorale de l’église à l’exception du sacerdoce ordonné. Ce rôle n’est pas un droit donné aux hommes, mais il consiste en une vocation spécifique accordée seulement à une petite minorité d’hommes. L’ordination des hommes
uniquement n’amoindrit en rien les femmes et n’en fait pas d’elles comme des hérétiques ainsi certains pourraient penser. Ceci est clairement démontré lors de la rencontre bénie du Starets Zossime (un prêtre) avec notre mère merveilleuse Ste. Marie l’Egyptienne [célébrée le 5ème dimanche du Grand Carême] dans le désert. C’est le Starets Zossime qui se prosterna devant la sainte et lui demanda sa bénédiction !
L’Eglise orthodoxe proclame qu’il y a un ministère que tous doivent faire, puisque nous faisons tous partie du «sacerdoce royal» (1 Pierre 2: 9). Dans l’église des femmes sont devenues des saintes et ont donné naissance à des saints. Des femmes sont devenues des martyrs pour la foi, des femmes sont devenues de grands enseignants (Sainte Mélanie a enseigné contre l’hérésie nestorienne) ; des femmes sont devenues missionnaires – et certaines ont été déclarées égales aux apôtres – et des femmes ont conservé la pureté (pureté dont il a été question au début) dans la vie monastique et ont offert la direction spirituelle dans le monastère au sein de la communauté que d’autres ont rejoint.
Aujourd’hui, l’Eglise orthodoxe continue à appeler les femmes à servir l’église chacune selon ses possibilités. L’Eglise appelle les femmes à être des enseignantes fidèles la foi, des presbytes (épouses du prêtre) exemplaires, des moniales pieuses, des mères responsables et des marraines, afin d’encourager d’autres dont les talents ne sont pas utilisés afin qu’elles deviennent (à leur tour) des membres actifs de l’Eglise en se mettant au service de la mission sociale de la paroisse de l’éducation, le soin des malades, la charité, l’administration et de l’évangélisation.
Foto d'ici
M.K.
Union des mères d'église orthodoxe en Ouganda (d'ici)
Voir aussi
Femmes Africaines
Racial Identities and Racism by Mother Katherine
Mother of God (Virgin Mary), Orthodox Church and African peoples (& Why the Orthodox Honor Mary)
Sunday of the Samaritan woman (5th Sunday of Pascha): "Close to God is he who in his daily life becomes the light of Christ who enlightens his neighbours..."
African Women
When the Orthodox Church celebrates pregnancy...
L'Οrthodoxie à Madagascar et son rôle social
Madagascar: la recherche de la vérité du Christ conduit à l'Eglise orthodoxe...
L'Eglise Orthodoxe à Madagascar
Madagascar: Pauvreté, esprits des morts, bandits et Panayiotis qui avaient un an à venir à l'église...
Madagascar: la recherche de la vérité du Christ conduit à l'Eglise orthodoxe...
L'Eglise Orthodoxe à Madagascar
Madagascar: Pauvreté, esprits des morts, bandits et Panayiotis qui avaient un an à venir à l'église...
Église orthodoxe et la culture africaine: belle vidéo du Cameroun
Eglise Orthodoxe
Église orthodoxe en Afrique
Héritage orthodoxe
Eglise Orthodoxe
Église orthodoxe en Afrique
Héritage orthodoxe
Δεν υπάρχουν σχόλια:
Δημοσίευση σχολίου