Τετάρτη 3 Ιουλίου 2019

Dimanche des Pères du ou des conciles...


Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration
Numéro 44, juillet 2019

L’objet de la fête du dimanche des Pères du ou des conciles, est défini d’une façon un peu différente selon les livres liturgiques. Dans certains livres, en effet, ce dimanche est appelé « mémoire des saints Pères des six premiers conciles œcuméniques », un autre dimanche étant consacré au septième, celui qui a défini la légitimité et la nécessité de la vénération des saintes icônes. 
Dans d’autres livres liturgiques, ce dimanche est appelé simplement « mémoire des saints Pères du premier concile œcuménique », le concile de Nicée. C’est sans doute son appellation la plus ancienne. Cependant, certains textes de l’office font allusion à l’enseignement de la plupart des conciles œcuméniques de la sainte Église, parce que ces enseignements sont convergents. 
Les différents conciles se sont complétés, ont repris l’enseignement du précédent pour le préciser en fonction des erreurs et des problèmes nouveaux qui étaient apparus aux diverses époques.

Les conciles œcuméniques

Si l’Église nous invite ainsi à vénérer les Pères des saints conciles, c’est parce que la foi chrétienne, dont ils ont précisé les contours et la formulation, est le fondement de toute notre vie dans le Christ.
Dans notre vie chrétienne, tout repose en effet sur la foi. La foi, c’est d’abord une confiance et une adhésion sans partage envers la personne du Seigneur Jésus, envers la personne du Christ dont nous croyons qu’il est le Fils de Dieu, mort et ressuscité pour notre salut. C’est, par là-même, une adhésion à sa Parole, à ce qu’il nous a révélé au sujet de son Père, qui est aussi notre Père, dont nous sommes par le baptême les fils adoptifs. C’est aussi une adhésion à son enseignement sur l’Esprit saint qui, selon la parole même du Christ, doit nous introduire dans la vérité tout entière (voir Jean 16/13). C’est-à-dire que tout au long de l’histoire de l’Église, tout au long de notre vie personnelle, c’est le Saint-Esprit qui nous fait comprendre la parole de Dieu, c’est le Saint-Esprit qui illumine nos cœurs pour que nous comprenions, pour que nous entrions dans le mystère de ces vérités qui nous ont été annoncées, qui nous ont été proclamées par le Christ durant sa vie terrestre ; le Saint-Esprit nous fait comprendre aussi ce que l’on peut appeler le sens chrétien de l’Ancien Testament, et nous révèle comment toutes les écritures parlaient déjà du Christ.

Toute la vie chrétienne repose sur cette adhésion de notre cœur et de notre intelligence à ces vérités fondamentales. Les premiers conciles, ceux du quatrième siècle ont eu lieu dès que l’Église a pu réunir des évêques du monde entier, une fois la période des grandes persécutions terminée. Les deux premiers conciles ont eu lieu au début et dans la deuxième partie du quatrième siècle : le concile de Nicée en 325 et le premier concile de Constantinople en 381. Ils ont précisé le contenu notre foi dans la Sainte Trinité.
Ces deux premiers conciles ont en effet défini que, selon l’enseignement hérité des apôtres, Dieu est à la fois Un et Trine, qu’il est un en son essence et cependant en trois personnes. Trois personnes qui sont vraiment des personnes, qui ne sont pas simplement trois visages d’un Dieu unique, mais qui ont chacune leur consistance, leur personnalité, et qui cependant sont tellement unies, tellement transparentes les unes aux autres, unies dans une communion tellement profonde, que nous devons affirmer qu’à elles trois, elles sont, en toute rigueur d’expression, un seul Dieu.
Oui, le Père a engendré un Fils qui lui est semblable en essence, « consubstantiel », à qui Il communique tout ce qu’Il a et tout ce qu’Il est. Et il y a un Esprit saint qui procède de Lui, à qui Il communique aussi tout ce qu’il a et tout ce qu’il est, à qui est dû même honneur et même gloire qu’au Père et au Fils.
Les conciles du cinquième siècle, le concile d’Éphèse (431) et le concile de Chalcédoine (451) ont ensuite précisé que, selon l’enseignement des apôtres, il y a dans le Christ une seule personne et deux natures. C’est-à-dire que le Christ n’est pas une personne humaine en qui le Verbe de Dieu serait venu habiter. Il est vraiment Un, il est, en tant que personne, le Fils de Dieu lui-même, la seconde personne de la Trinité, mais il est à la fois Dieu et homme parce qu’Il a assumé notre nature humaine pour notre salut. Tout ce qu’il fait, tout ce qu’il a pu dire, vient de sa personne divine, cependant cette personne divine agit tantôt par sa nature humaine, tantôt par sa nature divine, sans que les deux ne soient jamais séparées.

Les conciles des cinquième (Constantinople 553) et sixième (Constantinople 680) siècles n’ont fait que préciser, en face de questions et d’erreurs nouvelles, cette doctrine du concile de Chalcédoine, cette doctrine de l’unité du Christ dans sa nature divine et sa nature humaine.
Quant au septième concile (Nicée 787) que j’évoquais tout à l’heure, c’est celui qui a affirmé la nécessité de la vénération des saintes icônes.
Toute notre vie chrétienne repose sur la foi en ces vérités fondamentales, parce que ni notre sensibilité ni notre intelligence ne peuvent y accéder par elle-même. Il n’est pas possible à l’homme de les découvrir par lui-même, quelle que soit sa sagesse, quelle que soit la profondeur de sa réflexion. Il fallait que Dieu intervienne dans l’histoire, que Dieu nous parle, d’abord par les prophètes et ensuite par son Fils, pour que du coup nous connaissions ces vérités, pour que nous sachions que Dieu est un Dieu unique en trois personnes, que le Fils de Dieu s’est incarné pour notre salut et nous a appelé à devenir nous-mêmes, unis à lui, des fils de Dieu par adoption, à être divinisés, à participer nous-mêmes à sa vie divine.
Cette destinée extraordinaire de l’homme, pour que nous la connaissions, il faut à la fois que nous croyions à la Parole de Dieu, et que nous accueillions la lumière intérieure qui nous vient du Saint-Esprit. Saint Silouane disait : « l’humilité est la lumière dans laquelle nous voyons la lumière » .
C’est-à-dire que dans la mesure où notre cœur est humble, où nous sommes dépouillés de tout attachement à notre jugement propre, à nos idées, nos opinions personnelles, nous sommes prêts à accueillir la parole de Dieu. C’est seulement à cette condition que la foi peut s’épanouir dans notre cœur.

D’après Père Placide Deseille, La couronne bénie de l’année chrétienne,
Volume 2, pages 220-224

You can see in English
Sunday of the Holy Fathers of the First Ecumenical Council (7th Sunday after Easter)
 

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