Les métropolitaines Mwanza Jérôme (voir ici)
L’Egypte reçut la lumière de la foi par
l’œuvre missionnaire de l’Apôtre et Evangéliste Marc. Après la
rédaction de son Evangile aux alentours de l’an 65[1], à la demande des
nouveaux convertis de la ville de Rome par la prédication de l’Apôtre
Pierre, il fut envoyé par ce dernier, pour porter la Bonne Nouvelle du
Salut en Egypte. Il aborda Alexandrie, métropole du paganisme et de la culture hellénique ».
Sa parole « simple et dépourvue des ornements futiles de la
rhétorique, retentissait comme un tonnerre, et ses miracles confirmaient
la prophétie du Psaume disant : «Le Seigneur mettra la parole dans la
bouche de ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle avec une grande
puissance » (Ps 67, 12).
Au Nom de Jésus, Lumière du monde, il rendit
la vue à un aveugle, Aussitôt, on lui amena malades et possédés pour
qu’il leur imposât les mains. Et devant le spectacles des guérisons
accomplies par la puissance de Dieu, jusqu’à trois cents païens en un
seul demandèrent à recevoir ale baptême.
De manière semblable au Christ,
Marc ressuscita le fils d’une veuve qui était venue en larmes se
jeter à ses pieds., et la foule voyant le jeune homme se relever
s’écria : « Il n’y a qu’un seul Dieu, le Christ prêché par Marc ! »
« La semence évangélique commençant donc
à germer, Marc organisa les premières institutions liturgiques, de
l’Eglise d’Egypte, ordonna Anien[2] évêque d’Alexandrie avec pour le
seconder trois prêtres : Milée, Sabin et Cerdon, sept diacres et onze
autres clercs de rangs inférieurs, puis il continua sa mission vers
l’Ouest. D’Alexandrie il se rendit à Mendession[3] et y délivra du
démon un enfant aveugle. Les parents de l’enfant, au comble de la joie,
lui offrirent une forte somme d’argent, mais Marc la refusa, en disant
que la grâce de Dieu ne s’échange pas pour de l’argent, et il leur
recommanda de le distribuer en aumônes. Un nombre considérable de
païens s’étant convertis à la suite de ce miracle, Marc fonda dans cette
cité une Eglise et ordonna un Evêque, des Prêtres et des Diacres, puis
il continua son voyage vers Cyrène de Pentapole [4](9), où il délivra
nombre de païens des ténèbres de l’idolâtrie. Il alla ensuite
évangéliser la Libye.
Malgré les pleurs et les supplications des nouveaux convertis qui voulaient retenir leur père et sauveur, l’Apôtre, confirmé par une nouvelle vision lui annonçant qu’il devrait sceller sa mission par la gloire du martyre, s’embarqua pour Alexandrie, où il put admirer les progrès de l’évangélisation pendant ses deux années d’absence [5].
« Toutefois les païens et les Juifs ne
pouvaient supporter les succès remportés par le disciple du Christ et,
grinçant des dents, ils cherchaient une occasion de le perdre. Une année
où la célébration de Pâques coïncidait avec la fête du dieu Sérapis,
fête que les païens d’Alexandrie avaient coutume de célébrer par
d’ignobles dérèglements, ils se précipitèrent sur le Saint, au moment où
il célébrait la Divine Liturgie et le traînèrent jusqu’à
l’amphithéâtre, où se trouvait le gouverneur, en l’accusant de pratiques
magiques. Aux accusations pleines de haine l’Apôtre répondit calmement
et exposa, comme à son habitude, en peu de mots, la sublime doctrine du
Salut. Déconcerté et ne pouvant rien objecter à ses arguments, le
gouverneur se tourna vers la foule, demandant ce qu’il devait faire de
Marc. Les uns criaient de le brûler devant le temple de Sérapis, les
autres de le lapider. Finalement, sur l’ordre du magistrat, il fut
étendu à terre, les membres écartelés, et fut cruellement fustigé.
« Puis la populace, s’emparant du corps
meurtri du Saint et lui passant une corde aux pieds, le traîna durant
tout le jour dans les rues de la ville, en arrosant les Pierres et la
terre de son sang. Le soir venu, on l’enferma en prison, où, vers
minuit, un Ange vint le réconforter.
Au matin du samedi 4 avril [6], les
bourreaux l’attachèrent à une corde et le traînèrent, comme la veille,
jusqu’à un lieu escarpé, en bordure de mer, nommé Boucole[7], où il
trouva la mort. Il était âgé de cinquante-sept ans.
Les païens voulurent brûler son corps,
mais un violent orage les mit en fuite et permit aux Chrétiens de
l’enlever et de le déposer dans un rocher creux. Par la suite, on
construisit une église au-dessus du tombeau du Saint Apôtre à Boucole[8]
, qui devint le haut lieu de la piété des Chrétiens d’Alexandrie. Au IXe siècle, le corps de Saint Marc fut transporté à Venise, dans la fameuse basilique qui lui est dédiée »[9]
La Basilique Saint Marc à Venise
Elle fut construite à l’occasion de la translation du corps de Saint Marc
depuis Alexandrie à Venise, en 828
Les évolutions du titre du Patriarcat grec orthodoxe d’Alexandrie et de toute l’Afrique, du Concile de Chalcédoine au XXe siècle.
« Patriarcat d’Alexandrie », tel était
jusqu’à l’époque de la tenue du Concile Œcuménique de Chalcédoine en
451, le titre de désignation du saint Synode de l’Eglise d’Alexandrie.
Le qualificatif “grec orthodoxe” a été dans la suite des temps ajouté à
sa dénomination patriarcale pour la distinguer de l’Eglise orthodoxe
Copte d’Égypte, qui étant présente sur le même territoire
juridictionnel, n’avait pas reçu les actes de la définition de foi de
Chalcédoine. A partir de la seconde moitié du Ve siècle, la
réception et la confession de la foi chalcédonienne rendit nécessaire
qu’elle se désigne sous le nom de Patriarcat grec orthodoxe
d’Alexandrie.
Avant la découverte par les peuples d’Afrique noire de la Tradition de foi orthodoxe au début du XXe
siècle et la pleine intégration des communautés d’Églises de l’Afrique
subsaharienne dans le Saint Synode du Patriarcat grec orthodoxe
d’Alexandrie, celle-ci n’étendait sa juridiction que sur le nord du
continent. Au début du XXe siècle, sa protection canonique
s’étendait à toute l’Afrique subsaharienne, ce qui rendit nécessaire une
modification des termes de sa désignation. Il prit alors le nom de
Patriarcat Grec Orthodoxe d’Alexandrie et de toute l’Afrique.
En 451, fut constituée à Chalcédoine,
par les Pères conciliaires, la Pentarchie, les cinq entités ecclésiales
auxquelles la tradition canonique de l’Eglise accorda la qualité
patriarcale. Le Patriarcat d’Alexandrie est l’un des cinq anciens
patriarcats selon l’ordre canonique établi en 451 : Rome,
Constantinople, Alexandrie, Antioche, et Jérusalem. Il est resté fidèle à
la foi conciliaire de l’Eglise indivise des premiers siècles et en
communion avec les autres Patriarcats orthodoxes, après le grand schisme
de 1054 qui a séparé l’Eglise d’Occident de l’Eglise d’Orient.
[…]La pentarchie constitue un système
canonique -et non pas une institution- fondé sur le principe de
l’indépendance administrative ecclésiastique (autocéphalie) réservant
une juridiction propre dite patriarcale (jus patriarchati), inventé(e)
canoniquement par l’Eglise (4e Concile œcuménique de Chalcédoine – 451). La pentarchie synodale vient s’ajouter au système métropolitain (1er Concile œcuménique de Nicée – 325) et au système de l’autocéphalie (3e Concile œcuménique d’Éphèse – 431). En effet, l’ œcoumènè
chrétienne d’alors s’organisait ecclésialement autour de cinq centres
de gravité ou de primat, coïncidant avec les centres historiques majeurs
de la chrétienté : c’est-à-dire Rome, Constantinople, Alexandrie,
Antioche et Jérusalem. II s’agit d’une répartition administrative
conciliaire de l’autorité -synodale- de l’Eglise en cinq patriarcats
désignant / voulant exprimer la manifestation de la synodalité dans son
administration suprême et de laquelle font également partie, par la
suite et à ce jour, les Églises autocéphales. Cette articulation
structurale a des incidences ecclésiologiques depuis sa constitution
conciliaire.
C’est ainsi que le système de la Pentarchie inventé par l’Eglise au 4e
Concile œcuménique de Chalcédoine (451), selon la taxis canonique
adoptée alors, présente la structure suivante : 1. Patriarcat de Rome,
2. Patriarcat de Constantinople, 3. Patriarcat d’Alexandrie, 4.
Patriarcat d’Antioche et 5. Patriarcat de Jérusalem.[10]
Le territoire juridictionnel du
Patriarcat d’Alexandrie s’étendait sur les dix provinces qui constituent
l’Égypte et la Libye actuelles. Il avait à l’époque, sous sa
juridiction dix métropolites et cent trois évêques[11].
La juridiction du patriarcat s’est étendue de manière effective à toute l’Afrique vers la fin du XIXe
siècle, à la suite de l’immigration des communautés de tradition
orthodoxe d’origine grecque, serbe, russe, bulgare, libanaise sur le
continent africain. Communautés constituées pour l’essentiel de
personnel d’Ambassade et de négociants de commerce.
Le Patriarcat d’Alexandrie est
l’unique organe juridictionnel patriarcal pour toutes les Eglises de
tradition de foi orthodoxe sur le continent africain.
Le Patriarche de Constantinople Bartholomeos 1er
en visite à Alexandrie
Les Patriarches Theodoros II et Cyrille de Moscou et de toutes les Russies
Pour éviter la multiplication des
juridictions canoniques et les problèmes qui pourraient en résulter,
comme dans certaines régions d’Europe et des Etats-Unis d’Amérique, tous
les fidèles orthodoxes de quelques juridictions qu’ils soient (grecque,
russe, serbe, bulgare, libanaise, américaine, roumaine etc.), présents
sur le continent africain sont tous sous la juridiction du Patriarcat
Grec Orthodoxe d’Alexandrie et de toute l’Afrique. Ainsi devint-il
nécessaire de compléter son titre au début de XXe siècle, par
la désignation ‘‘et de toute l’Afrique’’ en prévision aussi de la
conversion des africains à la foi orthodoxe sur une large partie du
continent.
L’histoire de l’Eglise d’Egypte est subdivisée en cinq grandes périodes :
De sa fondation au Premier Concile
œcuménique de Nicée, en 325 ; de l’an 325 à la conquête arabe de
l’Egypte en 642 ; de 642 à 1517 lorsque l’Egypte passa sous la
domination des Turcs ottomans ; de la conquête turque à la libération de
la Grèce du joug turc en 1821; et de 1821 à nos jours. La conquête
arabe de l’Egypte en 642, affecta la vie des communautés chrétiennes. Si
cette conquête ne porta pas à ses débuts de graves préjudices à la vie
du Patriarcat d’Alexandrie, ce ne sera pas le cas après la première
décennie de la présence arabe en Egypte.
Les Chrétiens qui acceptaient l’autorité politique des conquérants musulmans sans passer à l’Islam devenaient des protégés, dhimmis, contraints de payer la jizya en
contrepartie de leur liberté religieuse et de la sauvegarde de leur
autonomie juridique. Ils devaient s’abstenir de pactiser avec l’ennemi
et servir loyalement l’État qui s’engageait à les protéger. Toute
l’administration civile et religieuse du pays conquis fut respectée
scrupuleusement. Les Chrétiens gardèrent leur autonomie législative,
même en matière civile, car l’État était théocratique et les lois
censées avoir été dictées par Dieu aux fidèles de l’Islam ne pouvaient
être imposées à ceux qui ne partageaient pas leur foi. Les Chrétiens
tonnèrent comme une nation à part ou plutôt chaque confession chrétienne
fut considérée comme une nation autonome, ce qui fixa les divisions
dogmatiques. Les fidèles se resserrèrent autour de leurs évêques et de
leurs patriarches, qui acquirent par là des prérogatives civiles et
religieuses. Ils devinrent chefs et juges de leur peuple. […] Les
Chrétiens continuèrent à appliquer entre eux le droit qui les avait
régis avant la conquête.[12]
Après la première décennie d’occupation,
de l’an 642 à 651, le Patriarcat entra dans une période de souffrances
qui menaça sa survie. La charge patriarcale n’était plus assurée que par
des évêques coadjuteurs de l’an 651 à l’an 727.
La situation du pays se dégrada sous le
Califat des Abbassides jusqu’à la conquête de l’Egypte en 1517 par le
sultan turc Sélim 1er. Depuis la capitulation égyptienne de 642 jusqu’au XVIe siècle, plusieurs dynasties arabes et turques et se sont succédées à la tête de l’Egypte.[13]
Le Patriarcat connaîtra, à partir du XIXe siècle une période de renaissance qui se poursuivra durant le XXe siècle. Une activité missionnaire de grande ampleur, débutera au XIXe
siècle, avec l’aide des églises orthodoxes de Chypre et de Grèce sur le
continent africain. Le Patriarcat ne se limitera plus, comme c’était le
cas durant la période historique antérieure, à desservir uniquement les
communautés grecques ou originaires d’Europe, installées en Afrique. A
partir du Kenya, du Ghana et de l’Afrique du Sud, le noyau de la foi
orthodoxe étendra ses rameaux, du sein des petites communautés
d’expatriés à d’autres pays tels que l’Ouganda, le Nigeria, le Zimbabwe,
la République Démocratique du Congo, etc. La quête menée par les
africains eux-mêmes au début du XXe siècle, –qu’ils fussent
catholiques, anglicans ou protestants– d’une Eglise chrétienne fidèle à
la tradition évangélique et apostolique, à l’esprit des Pères
conciliaires des premiers siècles et à l’ecclésiologie de l’Eglise
indivise, a donné des fruits dont témoigne au début du troisième
millénaire, la création de plusieurs Diocèses et Archidiocèses sur tout
le continent. Un Séminaire de théologie, chargé de la formation du
clergé africain a été ouvert sous l’égide du Patriarcat à Nairobi, au
Kenya en 1981. L’église se cherche aujourd’hui les marques d’un
enracinement de la foi orthodoxe au cœur des nations africaines, afin de
consolider les fondements d’origine, posés par l’œuvre d’évangélisation
de l’Apôtre Marc et de favoriser un baptême des cultures pour leur
pleine intégration dans une Eglise de confession de la vraie foi.
[1] Selon saint Irénée de Lyon, c’est après le martyre des saints Pierre et Paul que, Marc, disciple et interprète de Pierre, nous transmit lui aussi par écrit ce qui avait été prêché par Pierre (Contra haereses,
Livre III, chapitre I, 1). La date du martyre des saints Apôtres Pierre
et Paul varient selon les historiens. L’année de leur martyre à Rome
sous Néron se situerait entre les années 65 et 68. (Saint Jérôme
rapporte, dans les Hommes illustres, que saint Paul a été décapité la 14e année du règne de Néron, ce qui donne 67-68).
[2] Second évêque d’Alexandrie et successeur de Saint Marc, St. Anien
est décédé le 26 nov. 86. Il est commémoré dans les Martyrologes latins
soit le 25 mars, soit le 2 octobre.
[3] Ou Mendion, ou Bendédion. D’après les Actes anciens
(Ve s.), ce lieu était celui où il aborda à Alexandrie et rencontra
Anien.
[4]Capitale de la Pentapole et de la
Cyrénaïque, cette grande cité, alors associée administrativement à la
Crète par les Romains, était la plus importante colonie grecque
d’Afrique du Nord. Elle fut ensuite érigée en province indépendante par
St. Constantin : la Libye Supérieure. D’après les Actes anciens Marc
évangélisa d’abord Cyrène avant de parvenir à Alexandrie.
[5] Certains disent qu’il se retira alors quelque temps pour aller assister à Rome au martyre de saints Pierre et Paul.
[6] Sa mémoire a été déplacée plus tard au 25, de manière à se trouver toujours après Pâque.
[7] Où les Chrétiens avaient coutume de tenir leurs réunion de prières, d’après les Actes anciens.
[8] C’est là que St. Pierre d’Alexandrie accomplit son
martyre. Avant d’être exécuté, il demanda la faveur d’aller prier sur le
tombeau de l’Apôtre (cf. 24 nov.).
[9]Le Synaxaire, Vie des Saints de l’Eglise Orthodoxe, Tome
Quatrième, Avril (16 au 30)- Mai-Juin, Hiéromoine Macaire de
Simonos-Petras, Editions To Perivoli Tis Panaghias, Thessalonique 1993.
[10] Archimandrite Grigorios Papathomas, Modalités canoniques d’exercices de la Juridiction du Patriarcat Œcuménique de Constantinople, in « Témoignage et Pensée Orthodoxes » N°11-12, 4e trimestre 1999.
[11] Ignace Dick, Organisation hiérarchique ancienne, Les Melkites, Coll. Fils d’Abraham, Ed. Brepols, 1996
[12] Ibid, Ignace Dick, Les Melkites
[13] Le sultan turc, Ahmad Ibn Tulun, se
proclame maître du pays en 868 et crée la dynastie des Tulunides. Son
fils assure quelques années plus tard sa succession. Il est chassé du
pouvoir en 905 par une armée arabe des Abbassides. Le contrôle du
pays passe en 935, aux mains des turcs Ikhchidites qui seront remplacés,
à leur tour, en 969 par les Fatimides chiites ismaéliens. Ceux-ci
fonderont la ville du Caire ( al-Qahira, “La Victorieuse ». En 1168, le
sunnite Saladin devient vizir d’Egypte. Durant un peu plus d’un siècle,
l’Egypte sera sous le contrôle de sa dynastie, les Ayyubides qui sera
renversée en 1250 par les Mamelouks qui prennent le contrôle du pays.
Les Mamelouks sont une oligarchie militaire constituée d’anciens
esclaves au service de l’armée des derniers sultans ayyubides. L’Egypte
passera sous leur domination jusqu’à la victoire du sultan turc Sélim Ier qui
écrase l’armée mamelouk à Alep en 1516 et l’année suivante au Caire. Le
patriarcat orthodoxe grec d’Alexandrie reçut alors du sultan une
ratification de tous les privilèges patriarcaux et la garantie de
l’exercice des fonctions patriarcales en toute tranquillité.
Patriarcat orthodoxe d'Alexandrie
Le Patriarcat d'Alexandrie et de toute l'Afrique ou Église orthodoxe d'Alexandrie et de toute l'Afrique est la juridiction autocéphale canonique de Église orthodoxe en Égypte et dans toute l'Afrique.
Le chef de l'Église porte le titre de Patriarche d'Alexandrie et de toute l'Afrique, avec résidence à Alexandrie en Égypte (titulaire actuel : Sa Béatitude Théodore II1 depuis le ).
Le titre de Patriarche d'Alexandrie est actuellement porté également par trois autres chefs d'Église, le pape copte, le patriarche copte-catholique et le patriarche melkite catholique.
Histoire
Article détaillé : Église d'Alexandrie.
L'Église orthodoxe d'Alexandrie est une des héritières de l'Église d'Alexandrie qui fut une des premières Églises chrétiennes. Selon la tradition, elle aurait été fondée par l'évangéliste Marc.
L'Église d'Alexandrie se divisa en deux branches après le Concile de Chalcédoine, la majorité non-chalcédonienne formant l'Église copte orthodoxe (communion orthodoxe orientale), et la minorité chalcédonienne, restée en lien avec l'Église byzantine (Patriarcat œcuménique de Constantinople), formant l'Église grecque-orthodoxe d'Alexandrie.
Cette position valut à ses partisans l'appellation de « Melkites » de la part de leurs adversaires en raison de leur allégeance politique et religieuse à l'empereur2 byzantin.
Au XIIe siècle, l'Église adopte le rite byzantin.
En 1365, la ville d'Alexandrie est mise à sac par le roi latin de Chypre.
En 1517, le patriarche s'installe à Constantinople.
En 1811, le patriarche se réinstalle à Alexandrie.
En 2007, un séminaire orthodoxe (r)ouvre à Alexandrie, après une interruption de 460 ans.
Le patriarche d'Alexandrie Théodoros
Organisation
En Égypte
- Archevêché patriarcal d'Alexandrie (deux sièges : Alexandrie et Le Caire)
- Métropole d'Hermopolis (Tanta)
- Métropole de Memphis (Héliopolis)
- Métropole de Péluse (Port-Saïd)
- Métropole de Léontopolis (Ismaïlia)
- Métropole de Ptolemais (Haute-Égypte)
- Métropole de Khartoum et de tout le Soudan (ancienne métropole de Nubie)
- Métropole d'Aksoum (Addis-Abeba, Éthiopie)
- Métropole d'Irinoupolis (Dar es Salaam, Tanzanie, Irinoupolis est la traduction grecque de l'arabe Dar es Salam)
- Métropole de Mwanza (Bukoba, Tanzanie)
- Métropole du Kenya
- Métropole de Kampala et de tout l'Ouganda
Père Phillip Gatari, un prêtre orthodoxe du Kenya (voir ici)
- Métropole de Ioannoupolis et Prétoria (Johannesburg et Pretoria (Afrique du Sud)
- Métropole de Bonne-Espérance (Le Cap, Afrique du Sud)
- Métropole du Zimbabwe (siège à Harare)
- Métropole de Zambie et du Malawi
- Évêché du Mozambique
- Évêché de Madagascar
- Évêché du Botswana
- Métropole d'Accra et d'Afrique occidentale (au Ghana)
- Métropole du Nigéria
- Métropole du Cameroun (Yaoundé)
- Métropole de l'Afrique centrale (Kinshasa, RD Congo)
- Évêché de Sierra Leone
- Évêché du Katanga (Lubumbashi)
- Évêché du Rwanda et du Burundi
Prêtres orthodoxes du Congo (voir ici)
Formation du clergé
La formation du clergé est assurée dans trois académies de théologie orthodoxe situées à Alexandrie, à Nairobi et à Kinshasa.
Orthodoxie en Afrique sub-saharienne
Article détaillé : Orthodoxie en Afrique sub-saharienne.
Longtemps limitée à l'Égypte et aux communautés grecques et syro-libanaises en Afrique, l'Église connait depuis plusieurs décennies un développement en Afrique sub-saharienne.
Relations avec les autres Églises
L'Église est membre du Conseil œcuménique des Églises ainsi que du Conseil des Églises du Moyen-Orient.
Voir aussi
Sur notre page
The Orthodox Church of Alexandria & the Patriarchate of Alexandria
Le site Web officiel du Patriarcat orthodoxe grec d'Alexandrie et de toute l'Afrique
Historique de l’accueil de la tradition de l’Église orthodoxe dans les pays d’Afrique subsaharienne au début du XXe siècle
Église orthodoxe Pères, la richesse et le capitalisme
Eglise Orthodoxe
Église orthodoxe en Afrique
Héritage orthodoxe
Articles connexes
Sur les autres projets Wikimedia :
- Liste des patriarches orthodoxes d'Alexandrie
- Orthodoxie en Afrique sub-saharienne
- Église copte orthodoxe
- Église catholique copte
Les chrétiens orthodoxes de l'Ouganda
Liens externes
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Afrikaans Ortodoks - Kerk van die Heilige Maria die EgiptenaarOrthodox Pages from South Africa
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Bibliographie
- Ignace Dick, Les Melkites, Brepols (col. Fils d'Abraham), Turnhout, 1994
- Jean-Pierre Valognes, Vie et mort des Chrétiens d'Orient, Fayard, Paris, 1994 (ISBN 2213030642)
Notes et références
- Portrait de Théodore II (site orthodoxresearchinstitute.org) [archive]
- En syriaque : malkā, en arabe : malik
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